Dénominations de voirie et charte "ya d’ar brezhoneg"

Publié le vendredi 6 mars 2009.

Intervention au conseil municipal du 19 décembre 2008.

Dénomination de voies :

Ce bordereau sur la dénomination de voies, s’il n’appelle pas de notre part de critique particulière, nous permet une réflexion plus large sur la pratique municipale au regard des dénominations de voirie.

Dans les commissions culture et urbanisme, nous avons à examiner des propositions :

Les services municipaux ont effectivement systématiquement à cœur , ce qui est louable, de rechercher la toponymie locale aux fins de respect de la dénomination primordiale des lieux …

Il existe cependant, en raison de la densification urbaine de la ville, de nouvelles appellations à trouver.

Dans ce cadre, il semblerait opportun de ne pas oublier que nous sommes en Bretagne, terre riche d’histoire, en légendes, en personnages en tout genre, peut-être d’ailleurs pourrions-nous dépasser le cadre breton, et nous aventurer dans le monde celtique…

Ma remarque est induite par un débat récent, en commission culture, au sujet de l’appellation de rues dans la « zone commerciale ouest », portant sur les fondateurs de grands magasins parisiens que j’ai trouvé quelque peu surréaliste !

Par ailleurs, il semblerait opportun de ne pas oublier d’utiliser la langue bretonne pour la dénomination d’un certain nombre de voies nouvelles.

Il existe déjà à Gwened :

L’impasse Prad er Rohig La rue Ty Coet L’impasse Tal ar mor

Il serait regrettable que la langue bretonne, vecteur essentiel d’identité ne continue pas à irriguer la voirie vannetaise, sa visibilité publique est une condition impérative de sa survie.

Je m’engage d’ailleurs, à soumettre des propositions au service des archives municipales, qui je dois le souligner fait un travail de fond remarquable et fouillé.

Charte « ya d’ar brezhoneg »

Cette réflexion autour de la voirie, amène une autre réflexion sur la mise en œuvre de la charte « ya d’ar brezhoneg », signée par la ville le 8/12/08, il y a un an.

L’engagement de la ville a été significatif, et annoncé comme le point de départ d’une dynamique linguistique exceptionnelle de la ville de Gwened.

Le site internet de la ville est en effet le seul au monde entièrement traduit en breton, les services culturels sont également impliqués dans la démarche bilingue, la signalétique routière bilingue se généralise. Mat tre (très bien) !

Par contre, la dynamique autour de la langue bretonne est loin d’être générale, l’affichage du breton ne saurait n’être que du gadget, il ne s’agit pas de confiner la langue au seul domaine culturel, mais aussi de la diffuser de manière transversale.

Quelques exemples :

L’agenda de la mairie, comporte exactement 12 mots en breton (suite à ma demande en commission), alors que l’anglais, l’allemand ou l’espagnol sont présents à chaque page ! !

L’affiche des vœux 2009 de la mairie, présentée en commission communication, n’est pas bilingue, ce qui me semble indigne d’une commune ayant signé la charte « ya d’ar brezhoneg » !

Une signalétique bilingue est-elle prévue dans le nouveau stade de la Rabine ?

Il semble qu’il soit indispensable de sensibiliser l’ensemble des services municipaux en ce sens.

« Une signature ça engage » : C’est l’ensemble des acteurs (politiques, administratifs, techniciens…) de la mairie qui doivent être porteurs de l’engagement au regard de la langue bretonne, en particulier les services de communication, parce que la langue bretonne doit avoir une visibilité publique.

C’est bien d’avoir le « Label 5@ », mais il serait bon de viser aussi le label « ya d’ar brezhoneg », notamment en engageant, dès cette année, la démarche pour atteindre le niveau 2…

« Concilier image culturelle et image économique » comme vous le dîtes, monsieur le maire, sur le site internet de la ville, c’est notamment, donner une dimension transversale et publique à la culture et à la langue bretonne.

J-J PAGE

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